Sans Patrie

Journée d'action à Rennes contre l'enfermement des migrants

 

Depuis les années 1990, l’enfermement est devenu un instrument privilégié de gestion des populations migrantes en Europe et au-delà. Le seul motif de cette privation de liberté est le non respect des règles, souvent injustes, relatives au franchissement des frontières et/ou au séjour. Elle constitue une source de violations permanentes de leurs droits. Derrière l’objectif officiel de rationalisation de la gestion des flux migratoires, l’institutionnalisation de la détention des étranger.e.s vient criminaliser celles et ceux qu’on désigne comme indésirables, alimentant ainsi le racisme et la xénophobie.

 

CRA F LEPAGE 2.jpgCentre de rétention de Rennes (photo de François Lepage)

 

Il s'agit d'un dispositif hypercoûteux, portant atteinte aux droits fondamentaux des personnes étrangères qu’il criminalise, souvent dépourvu de garanties juridictionnelles, à l’abri du regard de l’opinion publique, peu ou pas encadré, sur lequel le contrôle démocratique et celui des organismes indépendants ne s’exercent qu’a minima, et d’une efficacité médiocre au regard des objectifs affichés. Voilà le paysage de l’enfermement administratif des migrant·e·s au début du XXI e  siècle, tel que le révèlent les observations des ONG.

Comment, dès lors, s’étonner que des révoltes (émeutes, incendies, manifestations) et des gestes de désespoir (grèves de la faim, tentatives de suicide, actes d’auto-mutilation) éclatent régulièrement dans les lieux d’enfermement d’étranger·e·s? Face au déni de justice, à l’arbitraire, à la privation de contact avec l’extérieur et au silence des autorités, ces actes sont souvent le seul moyen d’expression des personnes enfermées. Ils expriment leur souffrance, leur incompréhension, et surtout leur refus d’être privé·e·s de liberté au seul motif de ne pas se trouver du «bon côté» de la frontière. (Migreurop)

 

Tant qu’existeront les camps d’étranger·e·s, 

il nous appartient d’être les porte-voix vigilants de ce refus. 

 

Dans le cadre d'une campagne internationale contre les centres de rétention et à l'occasion de la journée du réfugié, la Cimade et le réseau Welcome 35 organise un rassemblement 

 

samedi 20 juin à partir de 14h sur la dalle du Colombier à Rennes

 

Panneaux d'informations sur le centre de rétention de Rennes, graffeurs , porteurs de paroles, chorale...seront présents pour animer les débats et dénoncer l'enfermement des migrants. 

 

Venez nous rejoindre !

 

La Cimade présentera son rapport annuel sur le centre de rétention de Rennes le mardi 30 juin à 18h30 à l'espace Ouest-france. 

 



18/06/2015
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