Jeudi 28 février
Il est cinq heures, Rennes s'éveille quand Madame Békay sort du CRA dans un véhicule de gendarmerie. Elle est toujours accompagnée de son bébé réveillé comme elle depuis plusieurs heures. Elle part en garde à vue en attendant sa comparution immédiate : elle a refusé son expulsion. Une toute petite victoire d'étape. Pas de quoi pavoiser ; pas de quoi se flageller non plus, il y a mieux à faire : être présents, aider, alerter, ne rien lâcher.
Que s'est-il passé ?
Pour éviter l'expulsion de la mère et l'enfant prévue très tôt ce matin, les premiers soutiens sont arrivés vers minuit et demi en même temps que le compagnon de Madame Békay. Ils seront en tout une trentaine ; des militants du quotidien et cinq élus : le député M. Rogemont, le maire de Saint Jacques, Frédéric Bourcier, Marianne Chapdelaine et Nathalie Appéré, adjointe au maire de Rennes.
Le député entre sans problème dans le CRA pour assurer la jeune femme et son bébé de son soutien ; le papa apporte les bagages à sa compagne qui allaite un bébé amaigri et visiblement pas en forme. Il sort du centre défait.
Quelques coups de fil à la préfecture, pression des militants qui bloquent l'accès au CRA, présence de la presse : FR3, Ouest-France, etc. ; les RG sont là aussi, puis la police qui vient verbaliser les contrevenants.
Qu'importe !
Forte de tout ce soutien, Madame Békay a refusé de partir pour la RDC. Elle n'a pas été expulsée en emmenant son bébé sous le bras, et si son compagnon est inquiet devant ce combat à armes inégales, il est aussi rassuré…pour ce matin. On ne lui a pas enlevé sa femme et son enfant. Seulement une étape dans une lutte qui n'est pas terminée.
Pour visionner le reportage de France 3 :
http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=rennes_midiouest&video_number=1
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